La mafia tire-t-elle les ficelles à la Maison-Blanche? Le crime organisé est-il maintenant indissociable des cercles du pouvoir que l’on croit être démocratiquement élus? La question n’est pas posée par un complotiste en quête de manchettes mais par un commissaire principal de la police française, chargé pendant des décennies de la lutte au terrorisme, Jean-François Gayraud. Il est aussi docteur en droit et un auteur prolifique. Son livre le plus récent; La mafia et la Maison-Blanche sort cette semaine aux Éditions Plon. Fruit d’un patient travail de recherche, Gayraud raconte la face sombre de l’histoire officielle de la présidence américaine au cours des cent dernières années. Une version des choses qui ne peut que déciller les yeux à ceux qui refusent de contempler le réel. Il pose aussi, silencieusement, une autre question troublante: si le crime organisé gangrène le pouvoir politique de la plus grande démocratie du monde, sommes-nous, dans nos pays, à l'abri de pareilles manipulations?