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Bourse: les marchés sont-ils trop chers?

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GESTIONNAIRES EN ACTION. Après de bon gains réalisés depuis la fin octobre, les marchés boursiers américians sont-ils devenus trop chers?

L'indice phare de la Bourse de New York, le S&P 500 se négocie à un ratio cours/bénéfices des 12 prochains mois de 20,8 fois en ce moment, loin au-dessus de sa médiane de 15,5 fois depuis 1990.

Selon Sébastien Mc Mahon, stratège et gestionnaire de portefeuille à IA Gestion mondiale d'actifs, cela ne signifie pas que l'indice est surévalué en ce moment: «Le marché américain est cher, mais il y a une raison pour ça. L'indice contient de grands titres technologoiques, qui ont tendance à se négocier à des ratios plus élevés», dit-il.

Il concède toutefois qu'il faut retourner à la période de 2003 à 2008 pour voir le marché américain aussi dispendieux par rapport aux obligations.

«La bonne nouvelle pour la Bourse en ce moment, c'est que nous ne constatons pas d'excès, ni de bulle se gonfler. On est aussi en train de voir des secteurs cycliques qui restent abordables, mais qui commencent à participer à la montée», explique-t-il.

Sébastien Mc Mahon précise qu'en Bourse, les risques de correction (soit un recul de 10% des indices par rapport à leur plus récent sommet) sont toujours présents. «Depuis la Deuxième Guerre mondiale, il y en a eu un peu plus d'une par année en moyenne», rappelle-t-il.

Le légendaire investisseur Peter Lynch disait que dans l'histoire, «plus d'argent a été perdu par des investisseurs tentant de prévoir les corrections que pendant les corrections elles-mêmes». L'expert d'IA Gestion mondiale d'actifs soutient que c'est plus vrai que jamais, puisque les indices boursiers corrigent et rebondissent de plus en plus rapidement. Il devient donc selon lui presque impossible de vendre et de racheter au bon moment.

Au Canada, l'indice S&P/TSX se négocie à un ratio cours/bénéfices des 12 prochains mois de 14,7 fois, alors que la médiane depuis 2000 est de 14,5 fois. Selon cette donnée, les marchés canadiens sont donc un peu plus abordables. «En 2024, on aura de bonnes raisons d'aimer l'indice canadien», juge-t-il.

«Selon nos analyses, sur une base économique, on voit de plus en plus de pays où on constate une réaccélération des données manufacturières. Généralement, cela profite aux titres canadiens», dit-il.

 

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