GESTIONNAIRES EN ACTION. La plus longue période d'inversion de la courbe des taux d'intérêt aux États-Unis est sur le point de se terminer, selon Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital.
Ce dernier a d,abord commenté les récents propos des dirigeants de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui ont affirmé que les marchés obligataires avaient été plus volatils que les actions au cours des deux dernières années.
«Si on prend la portion des obligations à long terme, oui, la volatilité a été plus grande en raison de la forte montée des taux d'intérêt de la part des banques centrales», explique-t-il.
Nicolas Vaugeois précise également que le phénomène d'inversion de la courbe des taux d'intérêt, caractérisé par des taux plus élevés pour des obligations à échéance de deux ans que pour celles à échéance de dix ans, est sur le point de se terminer.
« Si on regarde la courbe des taux aux États-Unis, elle a commencé à s'inverser en septembre 2022. L'écart a atteint un sommet en juin 2023 et on parlait alors d'un écart de 1,1 à 1,3 point de pourcentage entre le 2 ans et le 10 ans. Aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus de différence», explique-t-il.
Il estime que d'ici 12 mois, la pente aura retrouvé sa courbe normale, c'est-à-dire que les taux des obligations à plus long terme redeviendront supérieurs à ceux des titres ayant une échéance plus rapprochée.
Le gestionnaire de portefeuille croit aussi que les investisseurs devraient privilégier les obligations américaines en ce moment, puisque celles-ci offrent de meilleurs rendements que leurs équivalents canadiens.