Notre civilisation numérique qui carbure "aux émotions, aux images, à la vitesse et la culture du témoignage (moi je)" nous conduit-elle dans un cul de sac?La journaliste au Figaro et essayiste Eugénie Bastié pose la question dans un essai paru il y a quelques jours aux éditions Plon, La dictature des ressentis.Doit-on s'empêcher de débattre ou faire taire certaines paroles sous prétexte qu'elles peuvent blesser?Le ressenti est-il le baromètre idéal pour décider ce qui est bon d'entendre en démocratie?Eugénie Bastié, ouvertement conservatrice, questionne aussi lors de notre entretien les valeurs portées par le néo-féminisme. Plus audacieux encore, elle se demande si la constance dans les taux d'avortement est un indice de la bonne santé de nos sociétés?