Le mouvement souverainiste a longtemps été au cœur de la vie intellectuelle et politique québécoise, qui tournait d’ailleurs autour de la question nationale : elle en était le principe structurant. Mais depuis la défaite référendaire de 1995, nous le savons, elle s’est décomposée, et plusieurs la jugent aujourd’hui en lambeaux, au point même où bien des souverainistes sont à la fois convaincus des vertus de l’indépendance et du fait qu’elle n’arrivera probablement jamais. Paul St-Pierre Plamondon est arrivé à la direction du PQ, à l’automne dernier, avec l’idée de rebâtir le camp du Oui. Sa campagne brandissait l’étendard de l’optimisme. Qu’en pense-t-il aujourd’hui? Lui qui ne vient pas du mouvement souverainiste, qui ne connaissait peut-être pas de l’intérieur la culture politique qui lui est associée, quel regard pose-t-il sur le mouvement qu’il dirige?