L’idéal démocratique repose sur la possibilité d’un débat public éclairé, permettant aux divers courants de pensée de faire valoir leurs arguments. En théorie, du moins. Car dans la réalité de nos sociétés, les choses se présentent rarement ainsi. La vie démocratique est étouffée par ce qu’on appelle le politiquement correct, la rectitude politique, la pensée unique. À travers cela, plus que jamais, nous sommes témoins d’une hystérisation du débat public à l’heure où les médias sociaux réhabilitent la figure de la foule lyncheuse. Pour jeter un regard lucide sur cette réalité, je reçois Gilles-William Goldnadel, qui y consacre une bonne partie de sa réflexion, et qui a publié sur la question l’ouvrage Névroses médiatiques.