Une bonne manière de comprendre l’identité d’un peuple consiste à voir de quelle manière il se raconte sa propre histoire. De François-Xavier Garneau à Fernand Dumont, en passant par Lionel Groulx et Maurice Séguin, le peuple québécois a ainsi mis à jour régulièrement les représentations qu’il se faisait de son parcours collectif. Comment interpréter cette mutation de nos représentations collectives? Pour en parler, je reçois le sociologue Jacques Beauchemin qui vient de publier aux éditions Boréal La démission tranquille, un puissant essai consacré à cette question.