GESTIONNAIRES EN ACTION. Les titres à dividende peuvent constituer de bonnes options pour les investisseurs qui souhaitent recevoir du capital sur une base récurrente sans avoir à vendre leurs titres.
«Si on regarde le rendement du S&P/TSX et du S&P 500, la composante du dividende demeure quand même relativement importante. Quand on regarde l'indice S&P/TSX pour les dix dernières années, le rendement (annuel composé) lié au changement de la valeur a été 6,21%, mais si on considère que les entreprises qu'on a détenues ont versé des dividendes, le rendement passe de 6,21% à 8,9%. Puis au niveau des actions américaines, c'est le même principe. Le rendement annuel composé a été de 9,6% au cours des dix dernières années. Si on ajoute le dividende, c'est 12,8%. Ça fait un changement important», note Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret.
Selon lui, il existe trois bonnes manières de «retourner de l'argent aux actionnaires» pour les entreprises qui créent de la valeur, soit de verser un dividende, de racheter de ses actions ou de procéder à des acquisitions pour éventuellement faire des versements encore plus importants.
À l'opposé certaines sociétés versent des dividendes pour de mauvaises raisons. «C'est une mauvaise idée pour une entreprise de verser un dividende quand elle se trouve à hypothéquer l'avenir de l'entreprise en ne réinvestissant pas assez dans son plan d'affaires. On pourrait considérer qu'une entreprise qui verse un dividende qui correspond à 50% et plus de ses flux de trésorerie libres, bien là, à ce moment-là, peut-être qu'elle ne réinvestit pas assez dans son plan d'affaires», dit-il.
Les exemples d'Innergex Énergie Renouvelable et de BCE
Vincent Fournier parle d'Innergex Énergie Renouvelable (INE, 10,42$), qui a coupé son dividende de 50% en mars dernier, et de BCE (BCE, 45,88$) qui consacre plus de 100% de ses flux de trésorerie libres au paiement de ses dividendes.