Au cours de l’entretien, Mathieu Bock-Côté revient sur son installation en France et sur la manière dont cela a fait évoluer son rôle intellectuel. Il explique avoir quitté l’enseignement universitaire pour s’engager pleinement dans le débat public, se décrivant désormais comme un « éditorialiste engagé » dans un moment qu’il juge déterminant pour l’histoire politique française. Nous serions en train de vivre aujourd’hui la fin du cycle ouvert en 1989 avec la chute du mur de Berlin et l’entrée dans une nouvelle époque où les questions nationales et identitaires redeviennent centrales.

MBC analyse la montée des mouvements qualifiés de « populistes » en Occident, non pas comme une dérive radicale, mais comme une « révolte » populaire contre un ordre politique qui cherche à se maintenir. À ses yeux, les élites institutionnelles perçoivent ces mobilisations comme des menaces à contenir plutôt que comme des expressions légitimes du débat démocratique. Dans certains pays, l’architecture juridique et administrative tendrait même à empêcher l’alternance politique réelle, ce qui alimente encore davantage la défiance citoyenne.

Enfin, il aborde la situation québécoise et la possibilité d’un retour de la question de l’indépendance dans un contexte international en mutation. Il estime que la conjoncture pourrait créer une « fenêtre d’opportunité » pour le mouvement souverainiste, notamment parce que certains acteurs politiques américains pourraient y voir un intérêt géopolitique. Pour lui, cette hypothèse s’inscrit dans un mouvement plus global de « réveil des peuples » face à une crise du modèle politique occidental.

Au cours de l&rsquo;entretien, Mathieu Bock-C&ocirc;t&eacute; revient sur son installation en France et sur la mani&egrave;re dont cela a fait &eacute;voluer son r&ocirc;le intellectuel. Il explique avoir quitt&eacute; l&rsquo;enseignement universitaire pour s&rsquo;engager pleinement dans le d&eacute;bat public, se d&eacute;crivant d&eacute;sormais comme un &laquo; &eacute;ditorialiste engag&eacute; &raquo; dans un moment qu&rsquo;il juge d&eacute;terminant pour l&rsquo;histoire politique fran&ccedil;aise. Nous serions en train de vivre aujourd&rsquo;hui la fin du cycle ouvert en 1989 avec la chute du mur de Berlin et l&rsquo;entr&eacute;e dans une nouvelle &eacute;poque o&ugrave; les questions nationales et identitaires&nbsp;redeviennent&nbsp;centrales.
MBC analyse la mont&eacute;e des mouvements qualifi&eacute;s de &laquo; populistes &raquo; en Occident, non pas comme une d&eacute;rive radicale, mais comme une &laquo; r&eacute;volte &raquo; populaire contre un ordre politique qui cherche &agrave; se maintenir. &Agrave; ses yeux, les &eacute;lites institutionnelles per&ccedil;oivent ces mobilisations comme des menaces &agrave; contenir plut&ocirc;t que comme des expressions l&eacute;gitimes du d&eacute;bat d&eacute;mocratique. Dans certains pays, l&rsquo;architecture juridique et administrative tendrait m&ecirc;me &agrave; emp&ecirc;cher l&rsquo;alternance politique r&eacute;elle, ce qui alimente encore davantage la d&eacute;fiance citoyenne.
Enfin, il aborde la situation qu&eacute;b&eacute;coise et la possibilit&eacute; d&rsquo;un retour de la question de l&rsquo;ind&eacute;pendance dans un contexte international en mutation. Il estime que la conjoncture pourrait cr&eacute;er une &laquo; fen&ecirc;tre d&rsquo;opportunit&eacute; &raquo; pour le mouvement souverainiste, notamment parce que certains acteurs politiques am&eacute;ricains pourraient y voir un int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;opolitique. Pour lui, cette hypoth&egrave;se s&rsquo;inscrit dans un mouvement plus global de &laquo; r&eacute;veil des peuples &raquo; face &agrave; une crise du mod&egrave;le politique occidental.

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Contact - avec Stéphan Bureau

Au cours de l’entretien, Mathieu Bock-Côté revient sur son installation en France et sur la manière dont cela a fait évoluer son rôle intellectuel. Il explique avoir quitté l’enseignement universitaire pour s’engager pleinement dans le débat public, se décrivant désormais comme un « éditorialiste engagé » dans un moment qu’il juge déterminant pour l’histoire politique française. Nous serions en train de vivre aujourd’hui la fin du cycle ouvert en 1989 avec la chute du mur de Berlin et l’entrée dans une nouvelle époque où les questions nationales et identitaires redeviennent centrales.  MBC analyse la montée des mouvements qualifiés de « populistes » en Occident, non pas comme une dérive radicale, mais comme une « révolte » populaire contre un ordre politique qui cherche à se maintenir. À ses yeux, les élites institutionnelles perçoivent ces mobilisations comme des menaces à contenir plutôt que comme des expressions légitimes du débat démocratique. Dans certains pays, l’architecture juridique et administrative tendrait même à empêcher l’alternance politique réelle, ce qui alimente encore davantage la défiance citoyenne.    Enfin, il aborde la situation québécoise et la possibilité d’un retour de la question de l’indépendance dans un contexte international en mutation. Il estime que la conjoncture pourrait créer une « fenêtre d’opportunité » pour le mouvement souverainiste, notamment parce que certains acteurs politiques américains pourraient y voir un intérêt géopolitique. Pour lui, cette hypothèse s’inscrit dans un mouvement plus global de « réveil des peuples » face à une crise du modèle politique occidental.

Advertisement