À l’heure de l’intelligence artificielle et de la prédominance des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile pour le citoyen de distinguer le vrai du faux dans le monde virtuel. Les théories complotistes et les fake news se multiplient, créant un chaos qui embrouille les esprits au lieu de les éclairer. 

Alors que nous avons connu beaucoup de « post-vérité » en 2016 lors de la première élection de Donald Trump, le sociologue Gérald Bronner parle dans son livre À l’assaut du réel de « post-réalité ». « Nous vivons dans la même société, mais plus tout à fait dans le même monde », s’inquiète-t-il. Cela a pour effet de fracturer le socle commun, puisque la société se divise non plus sur des opinions, mais sur des faits. 

Cela dit, le constat n’est pas que négatif. Sur le plan historique, les sociétés devenues trop complexes ont tendance à s’effondrer, et Bronner croit que l’IA pourrait précisément simplifier nos modes d’organisation. Mais saurons-nous utiliser cette technologie intelligemment, pour le bien commun ? 

En regardant vers les États-Unis, Gérald Bronner s’inquiète de la rapidité à laquelle tout peut s’effondrer et de la manière dont une société peut sombrer dans une forme de tyrannie démocratique. Sommes-nous aussi menacés ?

&Agrave; l&rsquo;heure de l&rsquo;intelligence artificielle et de la pr&eacute;dominance des r&eacute;seaux sociaux, il devient de plus en plus difficile pour le citoyen de distinguer le vrai du faux dans le monde virtuel. Les th&eacute;ories complotistes et les fake news se multiplient, cr&eacute;ant un chaos qui embrouille les esprits au lieu de les &eacute;clairer.&nbsp;
Alors que nous avons connu beaucoup de &laquo; post-v&eacute;rit&eacute; &raquo; en 2016 lors de la premi&egrave;re &eacute;lection de Donald Trump, le sociologue G&eacute;rald Bronner parle dans son livre &Agrave; l&rsquo;assaut du r&eacute;el de &laquo; post-r&eacute;alit&eacute; &raquo;. &laquo; Nous vivons dans la m&ecirc;me soci&eacute;t&eacute;, mais plus tout &agrave; fait dans le m&ecirc;me monde &raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te-t-il. Cela a pour effet de fracturer le socle commun, puisque la soci&eacute;t&eacute; se divise non plus sur des opinions, mais sur des faits.&nbsp;
Cela dit, le constat n&rsquo;est pas que n&eacute;gatif. Sur le plan historique, les soci&eacute;t&eacute;s devenues trop complexes ont tendance &agrave; s&rsquo;effondrer, et Bronner croit que l&rsquo;IA pourrait pr&eacute;cis&eacute;ment simplifier nos modes d&rsquo;organisation. Mais saurons-nous utiliser cette technologie intelligemment, pour le bien commun ?&nbsp;
En regardant vers les &Eacute;tats-Unis, G&eacute;rald Bronner s&rsquo;inqui&egrave;te de la rapidit&eacute; &agrave; laquelle tout peut s&rsquo;effondrer et de la mani&egrave;re dont une soci&eacute;t&eacute; peut sombrer dans une forme de tyrannie d&eacute;mocratique. Sommes-nous aussi menac&eacute;s ?

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Contact - avec Stéphan Bureau

À l’heure de l’intelligence artificielle et de la prédominance des réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile pour le citoyen de distinguer le vrai du faux dans le monde virtuel. Les théories complotistes et les fake news se multiplient, créant un chaos qui embrouille les esprits au lieu de les éclairer.    Alors que nous avons connu beaucoup de « post-vérité » en 2016 lors de la première élection de Donald Trump, le sociologue Gérald Bronner parle dans son livre À l’assaut du réel de « post-réalité ». « Nous vivons dans la même société, mais plus tout à fait dans le même monde », s’inquiète-t-il. Cela a pour effet de fracturer le socle commun, puisque la société se divise non plus sur des opinions, mais sur des faits.    Cela dit, le constat n’est pas que négatif. Sur le plan historique, les sociétés devenues trop complexes ont tendance à s’effondrer, et Bronner croit que l’IA pourrait précisément simplifier nos modes d’organisation. Mais saurons-nous utiliser cette technologie intelligemment, pour le bien commun ?    En regardant vers les États-Unis, Gérald Bronner s’inquiète de la rapidité à laquelle tout peut s’effondrer et de la manière dont une société peut sombrer dans une forme de tyrannie démocratique. Sommes-nous aussi menacés ?

Le scepticisme opportuniste : « Puisque je ne sais pas ce qui est vrai ou faux, autant croire ce qui m’arrange » Entretien avec le sociologue Gérald Bronner

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