Le monde s'embrase, des fronts ukrainiens aux rivalités dans le Pacifique, et la peur d’une escalade totale est devenue un lieu commun. Pourtant, notre invité, le géopolitologue, essayiste et professeur à Sciences Po, Frédéric Encel, coupe court à la panique. Pour lui, la Troisième Guerre mondiale n’aura pas lieu, à court ou à moyen terme, car il manque un facteur fondamental : l’absence d’alliances militaires globales qui pourraient déclencher la logique domino du « syndrome de l’été 14 ».

Nous décortiquons, avec sa grille de lecture, les foyers de tension actuels. Encel révèle le danger de ces forces qui, en France comme ailleurs, sont des « forces du chaos », fascinées par l’impérialisme et la violence. Il analyse la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que Vladimir Poutine n'agit que par calcul et en prenant de faibles risques. Il pose une dure réalité sur la table : face aux nationalismes irréconciliables en présence, la perspective d'une nation ukrainienne sans la Crimée est une issue incontournable que la diplomatie devra pourtant envisager.

Cette leçon de clarté s'étend jusqu'aux derniers plans de paix à Gaza. Frédéric Encel compare la « guerre des plans » pour Gaza : tandis que le plan français est davantage un simple « discours » sur la nécessité de deux États, le plan de Donald Trump comporte des propositions « plus concrètes, plus abouties ». 

Il constate un basculement de l’opinion américaine frappée par les images de destruction à Gaza, mais rappelle la nature « très évanescente » de l’émotion occidentale. 

Une conversation essentielle pour décrypter un monde où les analyses se succèdent, mais où les fondamentaux, eux, changent si lentement : comme le rappelle Encel, de la bataille de Kadesh à l'ère des drones, « il y a une course permanente vers l’avantage », et jamais vers l'immobilisme.

Le monde s'embrase, des fronts ukrainiens aux rivalit&eacute;s dans le Pacifique, et la peur d&rsquo;une escalade totale est devenue un lieu commun. Pourtant, notre invit&eacute;, le g&eacute;opolitologue, essayiste et professeur &agrave; Sciences Po,&nbsp;Fr&eacute;d&eacute;ric Encel, coupe court &agrave; la panique. Pour lui, la Troisi&egrave;me Guerre mondiale n&rsquo;aura pas lieu, &agrave; court ou &agrave; moyen terme, car il manque un facteur fondamental : l&rsquo;absence d&rsquo;alliances militaires globales qui pourraient d&eacute;clencher la&nbsp;logique domino&nbsp;du &laquo; syndrome de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 14 &raquo;.
Nous d&eacute;cortiquons, avec sa grille de lecture, les foyers de tension actuels. Encel r&eacute;v&egrave;le le danger de ces forces qui, en France comme ailleurs, sont des &laquo; forces du chaos &raquo;, fascin&eacute;es par l&rsquo;imp&eacute;rialisme et la violence. Il analyse la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que Vladimir Poutine n'agit que par calcul et en prenant de faibles risques. Il pose une dure r&eacute;alit&eacute; sur la table : face aux nationalismes irr&eacute;conciliables en pr&eacute;sence, la perspective d'une nation ukrainienne sans la Crim&eacute;e est une issue incontournable que la diplomatie devra pourtant envisager.
Cette le&ccedil;on de clart&eacute; s'&eacute;tend jusqu'aux derniers plans de paix &agrave; Gaza. Fr&eacute;d&eacute;ric Encel compare la &laquo; guerre des plans &raquo; pour Gaza : tandis que le plan fran&ccedil;ais est davantage un simple&nbsp;&laquo; discours &raquo;&nbsp;sur la n&eacute;cessit&eacute; de deux &Eacute;tats, le plan de Donald Trump comporte des propositions&nbsp;&laquo; plus concr&egrave;tes, plus abouties &raquo;.&nbsp;
Il constate un basculement de l&rsquo;opinion am&eacute;ricaine frapp&eacute;e par les images de destruction &agrave; Gaza, mais rappelle la nature &laquo; tr&egrave;s &eacute;vanescente &raquo; de l&rsquo;&eacute;motion occidentale.&nbsp;
Une conversation essentielle pour d&eacute;crypter un monde o&ugrave; les analyses se succ&egrave;dent, mais o&ugrave; les fondamentaux, eux, changent si lentement : comme le rappelle Encel, de la bataille de Kadesh &agrave; l'&egrave;re des drones,&nbsp;&laquo; il y a une course permanente vers l&rsquo;avantage &raquo;, et jamais vers l'immobilisme.

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Stéphan Bureau mène de longs entretiens avec des invités qui pensent, créent ou façonnent notre monde. Dans l’air du temps sans être dans l’actualité brûlante, Contact se veut une tribune plurielle pour sortir des sentiers battus du prêt-à-penser.

Contact - avec Stéphan Bureau

Le monde s'embrase, des fronts ukrainiens aux rivalités dans le Pacifique, et la peur d’une escalade totale est devenue un lieu commun. Pourtant, notre invité, le géopolitologue, essayiste et professeur à Sciences Po, Frédéric Encel, coupe court à la panique. Pour lui, la Troisième Guerre mondiale n’aura pas lieu, à court ou à moyen terme, car il manque un facteur fondamental : l’absence d’alliances militaires globales qui pourraient déclencher la logique domino du « syndrome de l’été 14 ».  Nous décortiquons, avec sa grille de lecture, les foyers de tension actuels. Encel révèle le danger de ces forces qui, en France comme ailleurs, sont des « forces du chaos », fascinées par l’impérialisme et la violence. Il analyse la guerre en Ukraine, insistant sur le fait que Vladimir Poutine n'agit que par calcul et en prenant de faibles risques. Il pose une dure réalité sur la table : face aux nationalismes irréconciliables en présence, la perspective d'une nation ukrainienne sans la Crimée est une issue incontournable que la diplomatie devra pourtant envisager.  Cette leçon de clarté s'étend jusqu'aux derniers plans de paix à Gaza. Frédéric Encel compare la « guerre des plans » pour Gaza : tandis que le plan français est davantage un simple « discours » sur la nécessité de deux États, le plan de Donald Trump comporte des propositions « plus concrètes, plus abouties ».   Il constate un basculement de l’opinion américaine frappée par les images de destruction à Gaza, mais rappelle la nature « très évanescente » de l’émotion occidentale.   Une conversation essentielle pour décrypter un monde où les analyses se succèdent, mais où les fondamentaux, eux, changent si lentement : comme le rappelle Encel, de la bataille de Kadesh à l'ère des drones, « il y a une course permanente vers l’avantage », et jamais vers l'immobilisme.

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